« Dans le doux éclat des souvenirs et la clarté des enseignements des Iris, je me présente, Louis Ranque, 25 ans, prêt à partager mon parcours et les évolutions marquantes qui ont forgé mon identité. Au sein de cette communauté précieuse, j’ai grandi, appris et découvert des facettes insoupçonnées de moi-même. Suivez-moi dans ce récit où le passé des Iris se mêle à mon présent, formant une toile vivante de leçons et d’aventures.
Mon parcours a été façonné au sein d’une famille chrétienne engagée. Mes parents m’ont guidé à travers les étapes traditionnelles d’un jeune chrétien, incluant le baptême, la communion et le catéchisme. En fait, ils étaient membres d’une communauté chrétienne appelée le Chemin Neuf.
C’est au sein de cette communauté que mes parents ont découvert les Iris, et enthousiastes, ils ont inscrit leurs deux fils, âgés de 9 et 11 ans à l’époque. À l’âge de 9 ans, mon grand frère et moi avons ainsi intégré la communauté des Iris. Étant un enfant plutôt timide, vivant dans un quartier éloigné des Iris et loin de mes amis d’école, mon intégration a été un défi. Les enfants ont naturellement tendance à former des clans isolés. Au cours de mon adolescence, en KD, j’ai même envisagé quitter les Iris. Cependant, ce n’est qu’en GKD que les enseignements des Iris ont profondément résonné en moi, révélant l’impact significatif de cette communauté dans nos vies. J’ai compris que se mettre au service de son prochain était le chemin vers un épanouissement personnel.
La voie de l’animation m’a semblé être le moyen idéal pour mettre en pratique ces enseignements. J’ai commencé l’animation jeune, immature et sans expérience. Malgré cela, une confiance m’a été accordée, et des responsabilités m’ont été confiées. C’est en assumant ces responsabilités que j’ai mûri et évolué. Les Iris ont joué un rôle catalyseur dans mon ouverture au monde. J’ai été animateur pendant 8 ans, je suis passé par tous les groupes, surmontant des épreuves et vivant des émotions intenses, tissant ainsi des liens humains précieux.
Parallèlement à mon engagement aux Iris, j’ai entrepris des études en ostéopathie, découvrant ainsi ma vocation. Peu après avoir quitté les Iris, j’ai fait la rencontre d’un personnage fascinant, Alain Anaton, kiné-ostéopathe, hypnotiseur de spectacle, créateur de jeux de société (3 fois médaillé d’or au concours Lépine et primé au ministère de la culture), et entrepreneur à succès. Alain était tombé amoureux de l’île du Frioul et avait le projet audacieux de créer un restaurant à partir de zéro. Dépourvu d’expérience et de formation en restauration, avec pour seul atout l’acquisition d’un cabanon à l’abandon sur le Frioul, il entreprit de le transformer en cuisine de restaurant et de nettoyer le débarras de devant pour y construire une terrasse magnifique. À l’arrivée de la saison, les travaux étaient à moitié terminés, mais une cuisine fonctionnelle était opérationnelle.
La constitution d’une équipe s’est avérée être un processus relativement simple – recruter parmi la famille et les amis. Cependant, personne n’avait d’expérience en cuisine de restaurant ni dans le service. C’est là que j’ai été confronté à un choix crucial entre une vie étudiante normale à travailler à McDo ou une aventure imprévisible. Ma décision ne s’est pas fait attendre, et j’ai intégré cette aventure, bien conscient de mon manque d’expérience.
Ma mission était claire : rendre service au maximum de mes capacités, ce qui était largement dans le champ de compétences d’un irisien. Vaisselle, service, cuisine, je devais simplement répondre aux besoins. Chaque jour, je devais résoudre des problèmes complexes en urgence, car derrière chaque problème se cachait un client qui attendait, sans vouloir entendre d’excuses. La bonne humeur et la bienveillance de l’équipe ont souvent permis de désamorcer les conflits.
À chaque épreuve, nous avons appris davantage et nous nous sommes améliorés. La première véritable difficulté à laquelle nous avons été confrontés a été le vide. Nous avons compris à nos dépens que l’ouverture d’un restaurant ne suffisait pas à attirer naturellement les gens. Il fallait susciter l’envie chez les clients de venir vers nous. Alain avait la solution : aller directement à la rencontre des gens, leur raconter notre histoire et les convaincre de nous connaître. Une étape qui semblait anodine pour Alain, mais qui représentait pour moi un défi contre nature.
Pourtant, cette étape était cruciale, car un restaurant vide agissait comme un repoussoir à clients. Inspiré par Alain, j’ai surmonté mes appréhensions, pris mon courage à deux mains, et progressivement acquis l’aisance nécessaire. Ma première interaction pouvait sembler maladroite, mais je n’ai rien lâché, et l’aisance est venue peu à peu. Le premier client était comme une étincelle fragile capable d’enflammer le reste. Car le monde attire le monde, et chaque jour, nous devions raviver la flamme, à l’image de Sisyphe, retrouvant son rocher chaque matin en bas de la colline.
À la fin de la première saison, Alain et moi nous sommes retrouvés seuls pour gérer le restaurant. Nous avons analysé nos points forts, tels que notre “Happy Hour” avec des cocktails fantastiques, et nos points faibles, notamment en restauration. En effet, nous étions spécialistes des pâtes, peu demandées sur l’île du Frioul. Pour renforcer nos atouts, nous avons continué à innover avec des cocktails toujours plus incroyables, tandis que pour pallier nos faiblesses, nous avons développé notre carte avec des pizzas et du poisson. Ces améliorations nous ont propulsés en hors-saison, lorsque la plupart de nos concurrents avaient fermé leurs portes.
Cependant, un défi majeur persistait : notre emplacement, caché au fond de l’île, exposé au vent et avec une faible exposition au soleil, rendait difficile d’attirer les clients. Ce n’est que bien plus tard que nous avons réalisé l’exploit surhumain de faire fonctionner ce restaurant. Peu de temps après, un restaurateur du milieu du Frioul cherchait à vendre son établissement pour prendre sa retraite. L’opportunité s’est présentée, et nous l’avons saisie comme la solution à tous nos problèmes. Après l’acquisition, deux choix se sont offerts à nous : rénover le restaurant pour la prochaine saison ou commencer à travailler directement, gérant les problèmes au fur et à mesure. Évidemment, nous avons choisi la deuxième option. Le jour de l’ouverture, nous avons installé les clients sur la terrasse du nouveau restaurant, tout en préparant les plats dans la cuisine de l’ancien.
Pendant que le restaurant était ouvert au public, nous avons déménagé notre cuisine, réorganisé le nouveau restaurant et amélioré la décoration. À l’approche de l’été, les infrastructures devaient être prêtes à accueillir un grand nombre de clients, et pour cela, une équipe solide était nécessaire. Nous avons recruté principalement parmi les patients du cabinet de kiné, des individus remplis de bonne volonté mais sans expérience, intelligents et débrouillards, dépourvus des mauvaises habitudes des professionnels. Au début de la saison, la météo n’était pas clémente, mais nous avons transformé cette situation en opportunité pour roder notre équipe et améliorer notre signalétique. Une fois la vraie saison arrivée, nous étions prêts. Il ne manquait qu’une chose pour transformer ce restaurant en une machine de guerre : un bon référencement sur internet. Cela nous permettrait d’obtenir des réservations, allumant la flamme chaque jour. Il suffisait de demander aux clients satisfaits de partager leur expérience sur Google. Nous l’avons fait sans relâche, et en quatre mois, nous avions dépassé les 500 commentaires.
Avec tout en place, la saison a été un véritable succès. Nous étions le seul restaurant ouvert en continu, constamment plein. Je travaillais 14 heures par jour, sans pause ni jour de repos, plongé dans un état d’exaltation rythmé intensément qui me permettait de tenir la fatigue en respect.
En refermant ces pages de mon histoire, au fil des années au sein des Iris, je réalise que chaque instant, chaque défi, a contribué à la personne que je suis aujourd’hui. À travers l’animation, les enseignements, et les rencontres inoubliables, j’ai découvert la richesse de se mettre au service de l’autre et les prémices d’une vocation en ostéopathie.
De la timidité de mes débuts aux défis insensés de la création d’un restaurant sur l’île du Frioul, chaque épreuve a été une opportunité de croissance. Avec Alain Anaton, figure haute en couleur, j’ai appris à transformer les obstacles en occasions, à rallumer la flamme chaque jour, à conquérir l’inconnu avec courage.
Aujourd’hui, je regarde en arrière avec gratitude envers cette communauté des Iris qui a façonné mon chemin. C’est avec une profonde reconnaissance envers ceux qui ont partagé cette aventure que je conclue ce récit. Puissent ces mots résonner chez les anciens des Iris, témoignant de la pérennité des leçons apprises et de la force qui découle de la communauté.
Que chaque ligne de cette histoire résonne comme une invitation à embrasser l’inattendu, à s’engager avec passion, et à croire en la puissance transformative des liens qui nous unissent. Car, au-delà du récit individuel, c’est l’écho collectif qui perdure et donne tout son sens à cette aventure irisienne. »
L’association des anciens membres des Iris a été créée en 1978. Depuis sa création il y a 45 ans, les statuts n’avaient jamais été révisés.
Les membres du bureau de l’association, jusqu’alors appelé Conseil, ont estimé qu’il était devenu nécessaire de travailler à une refonte des statuts, afin qu’ils correspondent le mieux possible au fonctionnement et aux missions de l’association, et à leur évolution au cours de ces 45 années.
Un groupe de travail de 4 personnes, composé d’Emmanuel Philip, président en exercice à cette date, Pierre Orcel, Pierre Reuland, et Julien Berenger qui en sa qualité d’avocat spécialisé en droit des associations, nous a énormément aidé, a élaboré un projet de nouveaux statuts, qui a été validé par le Bureau le 28 novembre 2023. Ces nouveaux statuts ont ensuite été soumis à notre assemblée générale le 14 janvier 2024, qui les a adoptés à l’unanimité.
Selon ces statuts l’objet social de l’association est le suivant :
L’Association a pour objet de réunir les anciens membres des Iris (Œuvre de la Jeunesse Jean-Joseph Allemand), dans le but de créer ou maintenir des liens entre eux et avec les Iris, au travers de l’organisation d’activités conviviales, d’entraide, de solidarité, éducatives, spirituelles, culturelles et sportives.
L’Association a également pour objet de participer à la vie de l’Œuvre et de soutenir les Messieurs qui s’y investissent.
Par ailleurs, ces nouveaux statuts clarifient les conditions permettant de solliciter la qualité de membre de l’association : il faut être âgé d’au moins 18 ans et avoir été, entre 8 et 18 ans, inscrit aux Iris pendant au moins 6 ans, tout en prévoyant la souplesse d’agréer un ancien membre qui aurait fréquenté les Iris moins longtemps.
Surtout, les statuts mettent en place une gouvernance simplifiée et resserrée avec un seul organe exécutif, appelé Bureau, comprenant au moins 8 membres (et donc possiblement plus) élus au scrutin de liste pour 3 ans. Le Bureau est dirigé par un président, assisté d’un secrétaire et d’un trésorier. Le directeur en activité des Iris est membre de droit et les anciens présidents de l’association sont invités à chacune des réunions du Bureau.
Enfin, on soulignera que l’association doit se réunir en assemblée générale au moins une fois par an, sans condition de quorum, et que chaque membre dispose d’une voix.
Cette AG du 14 janvier 2024 a aussi été l’occasion d’élire un nouveau Bureau qui est ainsi composé pour les 3 prochaines années :
Ghislain MINVIELLE (Président)
Pierre REULAND (Secrétaire)
Pierre ORCEL (Trésorier)
Bruno ANGELICA
Julien BERENGER
Hervé BRUNET
Fabien DE MONTILLET
Patrick ESTIENNE
Jean-François GUIEU
Philippe GIUEU
Jean-Luc LIEUTAUD
Romain LIEUTAUD
Julien MENAGER
Bruno MAUREL (directeur de l’OJJA et membre de droit)
Frédéric MULARD
Vincent PERRUCHOT-TRIBOULET
Emmanuel PHILIP (précédent président)
Marc REGGIO
Jean-Marc ROUQUEROL
Jean-Charles VAISON DE FONTAUBE
Un nouveau membre a été récemment admis au sein du Bureau, en la personne de Cyrille DELPY, dont l’admission sera soumise à l’approbation de la prochaine AG en janvier 2025.
Pierre Reuland et Julien Berenger